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Soirée cinéma / débat jeudi 5 janvier 2017 à 20h
Dans le cadre des « Ciné rencontre »
au Théâtre Paul Eluard de Bezons (rue Maurice Berteaux)
La Sociale
En présence de Gilles Perret
En racontant l’étonnante histoire de la Sécu, « La Sociale » rend justice à ses héros oubliés, mais aussi à une utopie toujours en marche, et dont bénéficient 66 millions de Français.
En VF, 2D
La Sécurité sociale a 70 ans et fait le quotidien de chacun, pourtant son histoire reste largement méconnue quand elle n’est pas l’objet d’un véritable révisionnisme.
À commencer par celui qui en fut le fondateur, le ministre communiste Ambroise Croizat. Afin de le faire revivre, Gilles Perret raconte la vie d’avant la Sécurité sociale. Une existence dans la peur de la maladie, de l’accident qui, à tout instant, pouvaient en briser les fils.
La retraite en antichambre de la mort. Lui-même fils d’une femme de ménage qui avait à charge huit enfants, Michel Etiévent rend à Croizat ce qu’il sait lui devoir. Les vacances, le doublement des allocations, puis l’accès aux livres du comité d’entreprise, les bourses scolaires et enfin l’université.
« Croizat, affirme-t-il, c’est le droit de vivre. » Tout son itinéraire sera ressuscité avec le témoignage de sa fille Liliane Croizat.
Au sortir de la guerre, la tâche est colossale. Conformément au programme du CNR, le texte instituant le cadre général de la Sécurité sociale est certes adopté, un ministre communiste nommé par le gouvernement du général de Gaulle pour l’appliquer.
La CGT a compris l’enjeu. Il s’agit d’organiser en quelques mois un système complet assurant le versement des cotisations « patronales » et le service des prestations dues aux allocataires dans les trois branches : maladie, famille, retraite.
Les besoins sociaux sont considérables. Le patronat en grande partie sali dans la collaboration relève la tête. L’Église craint de perdre l’influence qu’elle exerce par le biais de ses associations caritatives. Les caisses de secours locales rechignent. La CFTC fait un pas de côté. Les syndicalistes CGT travaillent d’arrache-pied pour bâtir cet immense édifice dans un pays ruiné.
Depuis 1946, la Sécurité sociale aura connu nombre d’attaques. Gilles Perret en retrace les grands axes. Il souligne d’une part le fameux « trou » qui révèle le refus patronal des cotisations. De l’autre, les appétits de l’assurance privée qui entend « gérer les risques » en lieu et place de la Sécu. Selon Ambroise Croizat, il fallait organiser rationnellement une société juste et solidaire.
Pas de liberté sans protection. Pas d’égalité sans solidarité.