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« C’est un démantèlement camouflé ! » lance Aouess. Trois semaines après avoir fait grève pour contester le licenciement de six collègues, une dizaine d’employés de la société Zebra, spécialisée dans le marquage au sol et la signalisation sur routes, ont de nouveau débrayé lundi. En cause selon eux, le licenciement de neuf nouveaux employés. « Le 16 juin, le directeur a convoqué des personnes pour dire qu’il renonçait aux six premiers licenciements. Deux jours plus tard, il a déclaré son entreprise en cessation de paiement pour que le juge du tribunal de commerce rende un jugement de redressement judiciaire. Et il a annoncé que neuf nouveaux licenciements auraient lieu. Les entretiens préalables débuteraient en juillet », explique Saïdi Abdelali, délégué CGT.
Non loin, Brahim, 36 ans, qui fait partie de la première vague de licenciés, est venu soutenir ses collèges « par solidarité ». « Il [le directeur] m’a donné une lettre en main propre me signifiant mon licenciement et il m’a dispensé de mes activités. » Aouess, qui n’a pas reçu d’avis de licenciement, oscille lui « entre rage et dégoût ». « Je sors d’un accident de travail de cinq mois et même pas une semaine après, on m’a notifié mon licenciement », s’offusque-t-il.
Des jours de congé non payés
Et les employés de s’interroger sur la raison qui pousse le patron à procéder « au coup par coup, et pas à un licenciement collectif ? » Ces neuf licenciements supplémentaires ne sont « qu’une étape avant la liquidation totale », selon les employés dépités par la tournure des événements. « On sentait que quelque chose n’allait pas avec les retards de paiement, la non-régularisation des congés, le manque de matériel, énumèrent encore ces derniers. On a tous au moins une semaine de congé qui n’a pas été payée. Le patron n’est pas sincère. Il ne nous montre pas les bilans d’activités et les comptes n’ont pas été publiés depuis 2015. » Contacté, ce dernier n’a pas répondu à nos sollicitations.