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La semaine dernière un cluster s'est déclaré à la clinique SSR KORIAN LE PONT de BEZONS, un établissement de Soins de Suite et de Rééducation, qui appartient au Groupe KORIAN. 18 Patients et 12 soignants, au moins, ont été testés positifs au Covid 19 avec différents variants mais surtout du variant anglais. Par chance, pour l'instant, il n'y pas de cas grave nécessitant une hospitalisation dans des services spécialisés .
Mais à la suite de cet événement, la direction, lors d une réunion avec le personnel, n'a rien trouvé de mieux que d'insinuer que ce cluster était le résultat d un relâchement du personnel.
Même si les équipements de protection individuels sont disponibles en quantités suffisantes, il n’en reste pas moins que depuis décembre 2020, il n'y a plus de personnel dédié sur le secteur COVID de la clinique, contrairement à ce qui se faisait lors de la première vague et contrairement aux recommandations de la direction générale de KORIAN.
Ces déclarations de la direction ne sont pas passées et les salariés refusent d'être désignés comme boucs émissaires. D'abord, parce que tous les salariés de la clinique ont conscience de l'importance de respecter le protocole sanitaire. Ils mettent tous les jours , une attention particulière à respecter les mesures de sécurité même si elles compliquent les gestes du quotidien et l'organisation du travail. Et en plus, toutes les semaines tous les salariés se font tester, ce qui est une contrainte en plus.
Ce même Groupe KORIAN qui gère les Ehpads, des SSR et des cliniques Psychiatriques, poursuit en justice, pour diffamation, le Délégué Syndical Central CGT au motif qu’il avait dénoncé dans une émission de France 3 , la façon dont les soignants des établissements KORIAN et en particulier les EHPADS, avaient bien souvent été livrés à eux même, sans blouse, sans masque, ou sans gant en quantité suffisante pour se protéger, eux même ainsi que les résidents, lors du premier confinement.
Tout le monde a bien compris qu'il s'agissait d'une tentative du Groupe KORIAN de faire taire les dénonciations de nos conditions de travail et des conditions d'accueil des résidents et des patients. Les juges du Tribunal de Paris, débordés et peut être peu pressés de trancher ont d'ailleurs décidé de reporter le procès qui aura lieu le 13 décembre 2022 ! En tous cas, le rassemblement devant le tribunal a été l’occasion pour des centaines de salariés de KORIAN d’exprimer leur solidarité avec leur Délégué.
En attendant, les visites aux patients dans la clinique KORIAN Le Pont se déroulaient dans les chambres sans précautions particulières en dehors des masques et de l'utilisation des solutions hydro-alcooliques. Bien sûr, même si les salariés mesurent l'importance des visites pour les familles des patients, des précautions supplémentaires auraient pu être mises en place, comme par exemple la prise de température des visiteurs et l'accueil dans un lieu plus adapté que le confinement des chambres ce que tout le monde aurait aisément compris.
La Direction de KORIAN est bien plus prompte à menacer pour faire taire la dénonciation des vrais problèmes de fonctionnements et de sécurité que de mettre en place des mesures nécessaires pour la sécurité à tous.