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UNION LOCALE CGT BEZONS

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Les travailleurs du ménage d'ABH s'adressent aux élus,

Publié par Union Locale CGT Bezons sur 14 Décembre 2023, 06:36am

LETTRES AUX ELUS MUNIPPAUX DE BEZONS


Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux de Bezons

Au cours de votre mandat, vous êtes régulièrement appelés à vous positionner pour garantir des emprunts d’AB-H. Vous savez que Mme la maire de Bezons est, elle-même, la présidente du conseil d’administration d’AB-H. Nous sommes convaincus que vous serez intéressés par les éléments que nous portons à votre connaissance.
Nous faisions le ménage dans les parties communes des 12000 logements et des bureaux d’AB-H. Nous étions 48 pour le faire. Or, depuis le 1er novembre nous sommes plus de 20 à être menacés de licenciement. Au 1er novembre, un nouveau prestataire a repris le contrat du nettoyage des locaux AB-H. Ce nouveau prestataire a fait savoir qu’il refusait de reprendre une grande partie des salariés en place pour différents motifs. 
A plusieurs d’entre nous, on a  dit : les chantiers de nettoyage des bureaux d’AB-H étant repris par une association d’insertion. Cette association n’est pas concernée par cette obligation. Bientôt, des travailleurs en réinsertion vont remplacer ceux qui sont renvoyés. Peut-être même, que des allocataires du RSA, payés par la collectivité, obligés de travailler 15h par semaine selon la nouvelle loi du gouvernement, le feront. Comment ne pas s’inquiéter de cette situation  dans laquelle des gens en réinsertion poussent au chômage d’autres travailleurs ?
A d’autres, on a dit qu’ils ne sont pas repris en raison d’arrêts maladie trop long. Les malades ne décident pas de la durée de leur soins. Par contre, il n’est pas indifférent de savoir qu’ils sont maintenant menacés de perdre leur emploi à la suite d’un accident du travail comme c’est le cas pour plusieurs. C’est la double peine.
Une douzaine d’entre nous ont déjà reçu leur lettre de licenciement, au motif qu’ils auraient « menti » sur leur identité. Il est vrai qu’ils n’ont pas pu fournir des papiers en  « régle ». Mais ceux qui mentent ne sont pas ceux qu’on croit.
Pour pouvoir travailler, nous avons dû multiplier les déclarations d’identité, à la demande de l’employeur. Ce dernier n’ignorait pas notre situation. Il l’organisait en partie lui-même le contournement de la loi. Il a demandé à plusieurs d’entre nous de changer d’identité, en passant d’un nom d’emprunt à une identité justifiée à l’aide d’une fausse carte européenne ou l’inverse en fonction de ce qui lui semblait nécessaire pour contourner les contrôles.
Par ex : parmi nous, « A » a signé un contrat sous un nom d’emprunt, puis a continué à travailler sous son vrai nom, à la demande de l’employeur,  pour finalement en mai 2023 demander à l’employeur de bien vouloir remplir le Cerfa pour régulariser sa situation, sans que celui-ci ne daigne répondre. « A » a donc un contrat de travail sous un nom et des fiches de paie sous un autre nom. Qui peut croire que le service du personnel n’avait pas connaissance  de la situation ?
Par contre, pour « H », l’employeur lui a au contraire demandé de trouver un nom d’emprunt car à cause du numéro de sécu, il ne pouvait plus travailler sous son propre nom nom. Ce qu’il a fait…  Nous avons bien sûr bien d’autres éléments pour le prouver et nous sommes en discussion avec l’inspection du travail pour établir ces faits.
Si l’ancien prestataire n’ignorait pas les faits, cela pose la question de ce que savait AB-H. Et là, pour reprendre les mots d’un de ses gardiens : « pour faire la quantité de travail que faisaient ceux de l’ancien prestataire, il faut être sans papiers ». Car oui, AB-H a profité de ce système et qu’il ait fermé les yeux sur cette situation ne change rien aux faits. Et il n’y a qu’a voir le prix de la prestation. Comment expliquer, que le nouveau prestataire ait emporté le marché avec un montant plus élevé que l’ancien, alors qu’il a moins de travail, une partie de ce travail, étant assuré par une association d’insertion ?
Nous nous mobilisons depuis un mois et demi. Ce n’est pas facile. Ancien et nouvel employeurs nous disent n’importe quoi. Nous avons appris, par exemple que le directeur d’AB-H- aurait déclaré lors du Conseil d’Administration que nous avions refusé des proposions de reclassement. Nous ne sommes pas en situation de refuser quoi que ce soit. Au contraire, nous demandons à conserver notre emploi et ce ne serait pas très compliqué, car notre travail reste à faire et nous avons l’expérience et la compétence pour le faire. Certes, nous n’avons pas, pour un certains nombre d’entre nous, les papiers nécessaires. Mais nous avons plusieurs années de présence sur le territoire, des années d’ancienneté dans notre travail et nous  répondons aux critères de régularisation. Il nous manque la promesse d’embauche pour pouvoir déposer nos dossiers en préfecture et nous savons qu’AB-H a besoin de notre travail. Alors pourquoi ce blocage ?
Ce que nous vous demandons est bien peu de chose : faites savoir à Mme la maire de Bezons, présidente du conseil d’administration d’AB-H qu’elle devrait nous recevoir pour trouver une solution qui puisse satisfaire tout le monde.

Les travailleurs du nettoyage d’AB-H soutenus par L’UL-CGT de Bezons et FO propreté
 

 

Les travailleurs du ménage d'ABH s'adressent aux élus,
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