Suite à l’appel à la grève du personnel de l’Education Nationale et des agents territoriaux spécialisés sur le temps scolaire et périscolaire, contre le projet de décret ministériel modifiant les rythmes scolaires,
Des ATSEM, animateurs et des personnels impliqués dans le fonctionnement des écoles maternelles, élémentaires et centres de loisirs de la ville se sont réunis en Assemblée Générale le mardi 12 février 2013.
Ils tiennent à souligner que cette réforme génère des craintes, aussi bien chez les enseignants que chez les agents de la fonction publique territoriale concernés qui interviennent tant sur le temps scolaire que périscolaire.
La réforme des rythmes scolaires ne peut être mise en œuvre sans une transformation de l’organisation du temps scolaire en lien avec les contenus et la finalité de l’Education et une prise en compte du temps de travail des salariés et usagers du service public d’éducation.
Ces personnels relevant des collectivités territoriales, se déclarent très préoccupés par la manière dont la modification des rythmes scolaires est menée par le ministère de l'éducation.
Rappelons que les réformes qui se succèdent dans l'éducation nationale ont toutes un impact très important sur l'organisation du travail des agents de la commune et donc sur les conditions de vie, de travail et parfois sur les rémunérations.
Nombre de ces personnels, les animateurs, vacataires de cantine, en particulier, ont un statut déjà précaire.
Le calendrier très serré imposé aux communes empêche toute réflexion globale sur les rythmes de vie des enfants, leurs conditions d'accueil et l'articulation nécessaire avec les horaires de travail de leurs parents.
Alors que ce changement entend s'inscrire dans un processus de Refondation de l'Ecole, la concertation avec tous les partenaires et acteurs du système éducatif n'est pas opérationnelle.
L'impact sur les personnels, sur la vie associative locale risque pourtant d'être extrêmement important.
Que penser d'une Refondation de l'Ecole qui entend se faire sans réel débat démocratique et sans consultation des personnels ?
Les personnels présents de la ville :
· Déclarent faire partie d'un seul et même collectif de travail et revendiquent être des experts qualifiés pour défendre un travail de qualité auprès des enfants.
· Demandent la reconnaissance de tous les métiers : ceux-ci sont en effet, complémentaires et indispensables au bon fonctionnement des écoles.
· S’interrogent sur la continuité d’un travail périscolaire de qualité alors que le ministère abaisse les normes d’encadrement jeunesse et sports, que la majorité des écoles et centres de loisirs n’ont pas de locaux suffisants pour accueillir les élèves hors des classes,
· Veulent continuer à faire de leur mission un réel temps d’animations éducatives et pas résumer leur travail à un temps d’accueil sans projet.
· Demandent à ce que tout soit fait pour favoriser la recherche de convergences et la coopération éducative des professionnels et de tous les acteurs de l'Education dans le respect des missions de chacun.
· Demandent à être entendus, consultés pour tout ce qui concerne l'organisation du travail.
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